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L’ouverture de l’école française sur
le monde arabe est bien antérieure à la colonisation et à
l’immigration maghrébine et doit, tout compte fait, bien peu à
l’importance économique du pétrole ou aux événements qu’a connu
le Proche-Orient au cours de siècle.
L’arabe devint très tôt une langue
de culture, indépendamment de tout cadre strictement limité par
des critères ethniques ou religieux. C’est ainsi que l’héritage
des grandes civilisations du Moyen-Orient, de même que la pensée
grecque et latine, furent repris et développés dans cette
langue. Les connaissances transmises par les ouvrages arabes «
passèrent à l’Occident grâce aux traductions en latin et en
langues romanes et débouchèrent sur le majestueux développement
scientifique de la renaissance ». Les sources arabes furent
d’ailleurs bien plus que de simples vecteurs de transmission du
savoir, puisqu’elles contribuèrent à la formation de la pensée
européenne, déterminant « les conceptions générales du monde de
l’activité scientifique qui sont entrées dans l’Occident
chrétien grâce au contact avec l’Islam occidental
».
En France, l’enseignement de l’arabe
a une histoire particulièrement longue, puisque sa nécessité et
sa légitimité lui ont été reconnues dès le Moyen Age. Dès 1530,
François 1er fonde le Collège des Lecteurs Royaux –qui deviendra
le fameux Collège de France- où est ouverte la première chaire
d’arabe.
Plus tard, le règne de Louis XIV est
marqué par l’établissement d’intenses échanges diplomatiques et
commerciaux avec l’Empire Ottoman. Les couvents des capucins
d’Istanbul et de Smyrne accueillent les « jeunes de langues »,
ces enfants envoyés en Turquie à l’initiative de Colbert,
constitueront le corps des drogmans, traducteurs-interprètes.
Parallèlement, une bourse d’études est attribuée à une douzaine
de jeunes orientaux qui suivent une formation chez les Jésuites
du collège Louis Le Grand. La section se développe et donne
naissance en 1795, par décret de la Convention, à l’écoles des
Langues orientales. L’arabe y figure parmi les trois premières
langues enseignées, avec le turc et le persan.
Le XIXe siècle marque un nouvel
essor, la France ayant un besoin accru d’arabisants au service
de sa politique coloniale. Des cours d’arabe sont dispensés dans
les établissements français du Maghreb, et dans certaines
grandes villes de France. L’arabe –littéral et dialectal- fait
son entrée dans les concours de recrutement de la fonction
publique, tandis que l’agrégation est créée en 1905. Même si les
études arabes ont été, au moins jusqu’à l’indépendance de
l’Algérie, placées sous le signe du colonialisme, cela n’a pas
empêché l’émergence de savants et d’enseignants –tels que Régis
Blachère, Charles Pellat, Jacques Berque, Vincent Monteil ou
André Miquel- dont nul ne songerait à contester l’importance. La
croissance économique correspondant à la période dite des «
Trente Glorieuses » suscita un afflux de main-d’oeuvre immigrée,
du Maghreb principalement. Femmes et enfants ont rejoint peu à
peu cette population masculine, dans le cadre du « regroupement
familial ». L’entrée de ces enfants au collège entraîna
l’accroissement de postes d’enseignement dans les grandes villes.
En 1975 le CAPES d’arabe est crée.
Depuis, l’arabe compte parmi les langues vivantes proposées au
choix des élèves du secondaire en LV1, LV2 et LV3. On doit
prendre conscience du fait qu’en tant que langue « porteuse » et
de promotion, langue d’une grande civilisation participant au
développement et à la modernité, véhicule de culture, de science
et de progrès, l’arabe représente un atout aussi bien pour les
élèves français que pour les enfants issus de l’immigration. Si
l’attraction qu’exerce l’anglais sur le public scolaire est
irrépressible –tout au moins première langue-, il convient
néanmoins d’envisager les mesures permettant à l’enseignement de
l’arabe de trouver un second souffle, car il existe une demande
potentielle. Dans le cas contraire, on serait tenté de penser
que l’enseignement de l’arabe disparaîtrait à court ou à moyen
terme. Reconnaissons toutefois que les évolutions récentes
permettent d’envisager des perspectives plus optimistes : les
responsables du Ministère de l’Education nationale ont pris la
mesure de l’importance de l’arabe, et le nombre de postes
attribués par le Ministère aux concours de l’Agrégation et du
Capes connaît depuis quelques temps une augmentation sensible.
Dans l’enseignement supérieur, l’arabe est présent dans 22
établissements universitaires et dans la plupart des Grandes
Ecoles, auxquels il faut rajouter l’ESIT (école supérieure
d’interprétariat et de traduction) et les instituts catholiques
de Paris, Toulouse et Angers. Les étudiants y préparent un
diplôme national de langue arabe (DEUG, licence, maîtrise, etc.)
qui débouche sur les concours du Capes, de l’agrégation et
certains secteurs de la fonction publique : Il faut prendre
conscience du caractère porteur de la langue arabe dans
d’importants secteurs de l’économie et de la technologie. En
favoriser la connaissance, c’est permettre à la France d’avoir
dans le monde arabe une voix plus forte et mieux acceptée.
Source: Institut
du Monde Arabe
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